Détails de la conférence
Paul Froment........ Aristide Salères. Ces deux-là étaient destinés à se rencontrer et à s'aimer.
La naissance d'abord, en 1875, qui jumelle le valet de ferme et le fils de meunier. Et puis, n'est-ce pas, le froment a toujours été le meilleur ami du moulin. Ils ne cesseront de porter les épis de la langue à la meule de la poésie.
Aristide ne se remettra jamais tout à fait de la déchirure provoqué par le suicide de Paul, en 1898. Cette dédicace de Froment témoigne de la tendresse inquiète qui les unissait :
" Las flors de printemps, aquò passís lèu,
Mès las gardaràs, fraire, en sovenença
Dels vint ans florits d'un rai d'esperança
- Me relegiràs quauques còps se plèu..... "
" Les fleurs de printemps, ça fane vite,
Mais tu les conserveras, frère, en souvenance
Des vingt ans fleuris d'un rayon d'espérance
- Et tu me reliras, parfois, quand il pleuvra..."